CardamOme

Et voi-là...

Il était revenu...
Will, avec un air désolé, plein de remords, il était devant lui...
Leo le fit entrer, sans un mot... Dès qu'il eut fermé la porte, il prit le blond dans ses bras, l'embrassant, une main dans ses cheveux, un bras autour de sa taille. Ce soir-là, aucun mot ne fut échangé, juste... Des gestes, rempli d'amour, de tendresse et de passion...

***

Leo revint à lui, allongé sur son lit, la manche droite relevée, son stylo à côté de son bras, sa came à côté de son stylo.
Il souffla un "putain", il en avait marre de cette merde d'héroïne. Il se dit qu'il arrêterait là. Sauf que ça faisait des jours et des jours qu'il se disait ça.
Voilà un mois que Will était partit, et un mois aussi que Leo prenait une dose quotidienne d'héroïne. Il ne pouvait plus s'en passer maintenant, il se piquait moins par envie d'oublier que par besoin. Il s'était fait piquer par son boss, et avait dû encore une fois donner une de ses phalanges.

La première fois qu'il avait perdu un morceau de doigt, il avait 15 ans. C'avait été son premier contact avec la drogue, et son dernier avant une longue période.
La deuxième fois, c'était le lendemain même où Angie l'avait plaqué...
Et là, c'était "pour" Will... Sauf qu'il avait été beaucoup plus discret. S'il s'était fait choper, c'était uniquement par hasard. Un p'tit con avait cafté malgré ses menaces. Et il avait même pas réussi à le tuer, tellement il était affaibli. Hadachi père lui laissait une dernière chance, il avait deux semaines pour réduire les doses et aboutir à un arrêt définitif de la drogue. Il ne pouvait pas perdre l'un de ses meilleurs éléments.

***

Deux heures plus tard, Leo avait récupéré ses capacités. Il entendit la sonnerie de la porte de son appartement. Il avait foncé ouvrir la porte, prêt à prendre Will dans ses bras. Quelle ne fut pas sa surprise et sa déception quand il s'aperçu que, non seulement, ce n'était pas le blond, mais en plus... C'était Angie.

"Oh, Leo, s'il te plaît, laisse-moi entrer..."

Il était tellement sous le choc, qu'il ne fit rien pour l'empêcher de s'incruster à nouveau dans sa vie. Elle le poussa légèrement pour entrer, posa deux grosses valises et se tourna vers Leo qui refermait la porte derrière elle, sans un mot.

"Eh bien, tu as l'air heureux de me revoir, ça fait plaisir... Soit, je comprends parfaitement... Mais j'ai changé, je suis redevenue moi, je suis redevenue la Angie que tu aimes... Je t'aime encore Leo... Tu m'entends ?"

Elle s'approcha de lui. Il ne pouvait rien faire, complètement sous son emprise. Il n'était rien avec elle. Il n'était que son chien-chien, complètement soumis à cette femme. C'était bien la seule personne au monde qui avait une quelconque autorité et influence sur lui. C'était sûrement parce qu'elle ressemblait à sa mère. Les mêmes yeux, les mêmes... Manières.

"Tu as une mine abominable... Il était temps que je revienne n'est-ce pas ?"

Elle lui fit un sourire. Un sourire, un de ceux auxquels il ne pouvait pas résister. Et elle le savait.

"Tu sais, mon mari est mort et... Il ne m'a rien laissé, il a tout donné à son fils. Du coup je suis toute seule, à la rue, sans un sous. Je sais que tu es là pour moi, tu me l'as dit un jour, que tu serais toujours là pour moi, dans n'importe quelles circonstances. Eh bien, j'ai besoin de toi, et de ton amour. Je t'aime encore Leo, tu comprends ?"

Il ne disait pas un mot, observant celle qui lui avait fait tant de mal. Il ne pouvait tout de même pas la laisser dehors...
Il accepta qu'elle reste, à condition qu'elle promette de partir s'il lui demandait, et qu'elle n'essaye pas de reformer le couple qu'ils avaient autrefois formé.
Elle promit pour la première, mais pas pour la deuxième.
Les jours passèrent. Elle réussit, d'abord à dormir aux côtés de Leo, puis, de fil en aiguille, à retourner dans ses bras. Elle profitait de sa faiblesse, ne se rendant même pas compte de son état de drogué, et n'était là que pour avoir un toit, et pouvoir coucher avec Leo quand elle voulait.

***

Une semaine après son arrivée, Angie trouva son amant dans les bras de l'héroïne. Excédée, elle cria, hurla, l'engueula. Menaçant de partir s'il se droguait de nouveau. Le lendemain, elle faisait ses valises, louant un appartement dans le troisième district, laissant Leo avec un stylo plein dans la main.
C'est là qu'il fut le plus faible. Il n'en pouvait plus de souffrir autant, et il savait bien que ça ne s'arrangerait plus. Il en avait marre de cette vie, il voulait... Partir lui aussi.
Il prit une dose important de drogue, sachant parfaitement les risques qu'il encourait. Il sortit, se promenant dans les rues de Takara, et c'est là, au beau milieu de la rue qu'il advint ce qu'il devait advenir.

Overdose.

***

Il fut emmené à l'hôpital, en soin intensif. Il fut placé sous aide respiratoire et sous perfusion. Dans le coma, Leo ne voulait pas se battre pour vivre...

***

L'infirmière chargée de lui trouver de la famille avait bien du mal. Ce beau jeune homme n'avait pas de nom, et juste un pseudonyme. Elle soupira, prenant son portefeuille. Elle y trouva une photo. C'était Leo, endormis, magnifique. Au dos, un numéro de téléphone et une signature... Will...
Elle replaça la photo dans le portefeuille, le commissaire arrivait. Ils avaient trouvés sa véritable identité, cela faisait une semaine qu'ils cherchaient.
Loïc... Loïc Le Guennec...

L'infirmière appela alors la mère de ce Loïc. Celle-ci était malheureusement décédée un an auparavant, son jet s'était écrasé en pleine Méditerranée. Elle appela donc ce fameux Will.

"Allo, Mr Will ? Connaissez-vous un certain Mr Le Guennec ? Non ? Dommage... Son prénom ? Loïc m'sieur..."

Dimanche 23 mars 2008 à 16:20

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