CardamOme

Et voi-là...

Plus que deux ans... Et j'ai fini le lycée, et j'ai mon bac, et je suis en première année de psycho. Plus que trois ans, et je me casse à London... Oui trois ans, pas deux, j'ai découvert qu'on pouvait pas y aller avec Erasmus dès la première année.
...
...
Merci pour l'inspiration cassée... Shit...

Vendredi 14 septembre 2007 à 21:46

La Lune était pleine. Elle se baignait dans les eaux paisibles du lac. Il était blessé, sur son cheval, avançant sans but. Elle se nommait Gwennaëlle. Il se nommait Arnaud.
Le chevalier, blessé à la guerre, voulu boire l'eau du lac à quelques pas de la jeune elfe. Il ne l'avait pas vue. En descendant de son cheval il tomba. Il ne pu se relever. Le reste de son armure fit un bruit énorme qui effraya la farouche Gwennaëlle. Celle-ci prit peur, elle sortit du lac et se cacha derrière un arbre.
Elle attendit un moment, et, n'entendant plus rien, elle avança. S'il est une chose à savoir sur les elfes, c'est qu'ils sont les êtres les plus curieux du monde. Elle voulu savoir ce qui avait provoqué un si grand bruit. Ses pieds nus foulant l'herbe fraîche, elle trouva ce beau chevalier, inconscient. Elle rassura l'animal et lui enleva la bride.
Elle se pencha sur le jeune homme. Sa respiration était irrégulière. Elle le débarrassa de son armure et le soigna. Les elfes sont un puits de savoir sur les soins par les plantes.
Arnaud dormait plus paisiblement. Il était si beau. En cet instant elle savait qu'elle avait changé. Quelque chose en elle s'était déclenché. Déjà cet homme qu'elle avait soigné avec tant de tendresse la remplissait d'amour.
Au petit matin suivant, quand Arnaud se réveilla à cause de la chaleur du soleil sur son visage, son fidèle destrier avait disparu. Il voulu se relever, mais la douleur le cloua au sol. Une voix douce s'éleva.

"Vous êtes de forte constitution, je ne pensais pas vous voir éveillé avant ce soir. Restez allongé ou vous allez défaire les pansements."

Il tourna la tête vers elle. Là son coeur fit un bon dans sa poitrine. La douleur le fit renoncer et il s'allongea.

"Qui êtes-vous ? Celle qui m'a soigné ?"

Elle ne répondit pas. Elle sourit juste. Elle lui prépara des fruits et lui rempli sa gourde. Il put boire et manger ce qu'il n'avait pas fait depuis plusieurs jours.

"Dites-moi au moins votre nom ?"
"Si vous me dites le votre ? Je m'appelle Gwennaëlle..."
"Arnaud, chevalier du roi..."
"Arnaud suffira pour moi..."

Elle sourit encore. Comme elle était belle, sa peau semblait si douce. Il pensait rêver. A moins qu'il fût mort et qu'il était enfin arrivé au paradis ? Une puissante douleur à l'abdomen le ramena à la dure réalité.

"Buvez ça."

Elle lui tendit un liquide verdâtre qu'il bu d'une traite.
Sur sa demande il lui raconta tout. La guerre, sa blessure, comment il était arrivé ici, la perte de son but. Il était à présent ce qu'on appelait un chevalier errant. La journée passa, puis la nuit, puis les jours. Une semaine passa sans que l'elfe s'éloigne du chevalier. Et plus le temps passait, plus les deux jeunes gens en savaient l'un sur l'autre, et plus l'amour qu'ils se portaient s'intensifiait.
Arnaud put enfin se relever et marcher. La douleur était toujours là, mais il pouvait se déplacer. Il prit un bain dans le lac et se dégourdit les jambes. Il allait beaucoup mieux. Gwennaëlle, à l'inverse, semblait aller beaucoup moins bien. Elle pleurait assise sur une pierre. Le jeune homme s'avança vers elle et lui demanda ce qu'elle avait.

"Oh chevalier, je dois à présent vous laisser et disparaître à jamais de votre vie. Cela m'est insupportable, mais se sont les règles, je dois aider ceux qui en ont besoin, mais maintenant que vous allez mieux, je dois m'effacer et vous devez m'oublier."
"Je suis un chevalier sans but, je ne pourrai jamais effacer votre sourire de mon esprit et mon amour pour vous durera jusqu'à ma mort. S'il vous plaît ne partez pas, restez avec moi."

La jeune elfe sourit. Mais ce sourire ne ressemblait à aucun autre. Il était empli d'une tristesse infinie. Elle avança son doux visage de celui de son bien-aimé et leurs lèvres s'assemblèrent. Cette nuit-là ils vécurent leur amour dans toute son ampleur dans une étreinte passionnée. Ils s'endormirent enlacés l'un contre l'autre, ne pouvant se résigner à se séparer.
Gwennaëlle se réveilla bien avant Arnaud. Elle se leva, doucement afin de ne pas l'éveiller. Elle déposa un baiser aussi léger qu'une plume sur sa joue.

"Adieu bel amant, oublie-moi et vis sans moi... Je t'aime et je t'aimerai toujours..."

Elle partit son faire de bruit, sans se retourner et en courant.
Quand Arnaud se réveilla, elle avait disparu.

La légende raconte qu'il la chercha jour et nuit jusqu'à sa mort, et qu'à présent son esprit hante le lac où il a rencontré l'amour de sa vie. Elle raconte aussi que Gwennaëlle ne l'a jamais oublié, et que lorsqu'elle mourut, son esprit voulu rejoindre celui de son aimé, au lac. Il se serait perdu dans la forêt alentour et hanterait maintenant les lieux de ses chants déchirants d'un amour irréalisé.

Mercredi 12 septembre 2007 à 21:42

Oui, oui, je sais...
Mais aller voir ma prof principale de l'année dernière ça m'a rassurée...

"On n'a pas hésité pour ton passage tu sais..."
"Ca c'est du Lise tout craché de renoncer au premier problème..."

Oui, c'est du moi tout craché, mais que vous me le disiez ça me fait du bien, ça m'a rassuré et redonné confiance en moi... Après tout, je devrais me battre un peu plus.
C'est à cause de ça que la vie à été dure pour moi. Je ne sais pas me battre. Et si je savais me battre...
Et si j'avais plus confiance en moi ? C'est vrai quoi, je suis pas débile non plus... Pourquoi j'y arriverai pas, pourquoi je ferai justement partie de ces deux putains de pour cent de mon lycée à ne pas avoir le bac ? Et puis j'ai réfléchis. Et j'me suis dit pourquoi pas moi ? Et j'me suis dit et si je faisais ces études de psycho dont je rêve tant ? Et j'me suis dit pourquoi j'irai pas les faire à Londres ces études ? Et puis pourquoi j'pourrais pas utiliser ce métier à des fins humanitaires dans le milieu où j'ai toujours voulu bosser ?
Et oui...
 
POURQUOI PAS !

Après tout... George Bush a bien été réélu...

Mercredi 12 septembre 2007 à 19:28

"Dan chéri, tu vas rire..."

Ce jour-là, je ne m'imaginais même pas à quel point l'ironie pouvait-être cruelle. Je pensais que j'allais vraiment me marrer. C'est vrai que les quelques mots qui suivirent sur le coup m'ont beaucoup fait rire, jusqu'à ce que je comprenne ce qui m'arrivait.

"Tu vas rire..." répéta-t-elle.

Elle avait l'air d'insister, donc j'ai pris la télécommande et j'ai coupé. C'était Téléfoot, récapitulatif de tous les matchs de la saison, ça m'a couté d'éteindre, mais elle avait l'air si sûre d'elle...

"Roh, et puis enlève tes pieds de la table basse, tu sais que ça à le don de m'énerver au plus haut point..." dit-elle précipitamment.

La plupart des choses qu'elle disait étaient précipitée. Elle parlait vite, d'un ton nerveux et autoritaire. Vous savez, après trente ans de mariage, on dit plus rien.

"Bon, bah vas-y, Carole, sors-la ta vanne, j'vais louper Téléfoot..." j'ai dit.

Je sais pas si j'ai empiré la situation en disant ça, toujours est-il qu'elle a levé les yeux au ciel en soupirant, je crois même que j'ai entendu un "Jésus Marie Joseph... !".

"Tu sais l'autre soir..." commença-t-elle.

A compté de ce moment, le temps m'a paru long. Elle semblait jouer avec mes nerfs et elle prenait son temps. Comme pour bien profiter, et bien me faire sentir que le dénouement serait tellement drôle que je pourrai même pas finir ma bière.

"Quand je t'avais dit que j'étais chez Sophie..." continua-t-elle.
"Ouiiiii..."

Elle a encore soupiré. Elle était tellement longue à accoucher aussi, j'ai pas pu m'empêcher de la pousser. Ce fut une erreur, elle allongeait ma souffrance.

"Eh bien, je n'étais pas chez elle..."

J'ai gardé le silence, pas sûr de comprendre parfaitement. Elle avait les lèvres pincées.

"Oui, et ben ? T'étais où ?"
"Chez Marco..."
"Qu'est-ce que tu f'sais chez lui ?"
"Rien de spécial..."
"Pourquoi tu m'dis ça alors ?"
"On a juste fait l'amour comme des bêtes... 3 fois..."
"..."

Là j'ai plus rien dit. Mes trente années de mariage sont repassées dans ma tête. Et là, je me suis mis à rire. Elle a prit un air étonné et choqué, et mes rires ont redoublé de puissance. Vous l'auriez vue, cette vieille bique, avec son chignon serré, son rouge à lèvres foncé, ses rides, son tailleur que j'ai payé une fortune, ses lèvres toutes pincées. Elle avait une tronche ! J'en pouvais plus, on aurait dit ma mère le jour où je lui ai annoncé que j'arrêtais les études.

"Pourquoi tu ris ?!" a-t-elle dit.

Elle semblait énervée. Comme insatisfaite, comme si elle voulait que je réagisse autrement.

"Tu m'as pas dit "Dan, chéri, tu vas rire." ? Eh ben tu vois, je ris !"
"Mais, mais !!"
"Mais quoi !? T'as pas été fichue de te trouver un autre amant que Marco, ce célibataire endurci ? Ma pauvre chéri, si tu savais le nombre d'aventures que moi j'ai eu, tu viendrais pas m'annoncer comme ça, toute fière que t'as couché avec le dernier des crétins !"
"Oh ! Mais... Oh !"

Après ces petits cris choqués, elle s'est levée, et elle a quitté la pièce en claquant la porte. J'ai rallumé la télé, c'est bon, tTléfoot était pas fini. En plus Lens est monté dans le classement. Par contre ma bière s'est éventée... 

Dimanche 9 septembre 2007 à 19:04

Hey, ça fait un bail...
J'suis pas venue parce que... Je savais pas comment dire les choses... A vrai dire je sais jamais vraiment et en fin de compte j'y arrive quand même... Ou alors c'est juste que j'avais pas envie, pas le temps, pas le courage, barrez celle qui vous convient...
Ca fait une semaine que je suis rentrée... Une semaine si sûre de moi, motivée, prête à tout, je me disais que je faisais ce que je voulais et ce qui me convenait... La S, c'est beaucoup de maths, je le savais on me l'avait dit, c'est un autre niveau... Seulement là, premier DNS de maths, je ne fais qu'un exercice sur six et c'est forcément sur les cours de l'année dernière et je bloque déjà, et boum, c'est la drame, les questions, l'assurance qui s'envole...
Est-ce que j'ai bien fait d'aller en S ? Est-ce que j'aurai pas mieux fait d'aller en L, là où tout le monde m'attendait ? C'est con, j'y suis pas allée à cause d'un prof, mais plus j'y pense et plus je me dis que c'est ça que j'aurais du faire, puisque ça correspond à mes envies. Mes envies de parler anglais couramment, mes envies d'écrire de parler, mes envies d'art... J'aurai peut-être dû ? J'aurai surement... Je ne sais pas.
J'suis paumée, j'étais si sûre de moi, et tout est réduit à néant par un vulgaire bout de papier et des putains d'exos de maths... C'est dur de se dire qu'on a fait le mauvais choix. C'est dur de se dire que les possibilités de rater complètement sa vie augmentent à cause de ça. C'est dur de se dire, "Ok, tu vas peut-être doubler une deuxième fois, mais là tu devras obligatoirement changer de lycée, bah ouais, St A ne garde que la crème et toi t'es que du p'tit lait..." C'est dur vous savez... Vous savez ?
...

Dimanche 9 septembre 2007 à 15:01

<< Page précédente | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | Page suivante >>

Créer un podcast